Zoom sur… Stéphanie Cormier, chargée de mission « Santé et environnement »


« Vive la sobriété chimique ! »

Des ateliers pour le grand public adulte et certains professionnels, sont dispensés dans le département tout au long de l’année par Stéphanie Cormier, chargée de mission « Santé et environnement » au CPIE des Pays de l’Aisne. Des activités disparates ayant trait aux produits ménagers, aux cosmétiques, à l’alimentation, aux jouets, aux plastiques, aux pesticides dans la maison, au greenwashing* qui fédèrent un nombre de participants en constante augmentation, séduits par la qualité des exposés et des ateliers ludiques présentés, mais également de plus en plus soucieux de leur environnement.

MERLIEUX-ET-FOUQUEROLLES (02000)

  • CPIE des Pays de l'Aisne
    33, rue des victimes de Comportet
    02000 MERLIEUX-ET-FOUQUEROLLES
  • Contact : Stéphanie Cormier, chargée de mission « Santé et environnement »
    03 23 80 03 05
    s.cormier@cpie-aisne.com

Géographe de formation, un DESS « dynamique des paysages et organisation des espaces ruraux » en poche, il y a 13 ans Stéphanie décide de changer de vie en quittant la Thiérache où elle officiait en qualité de chargée de mission paysage-bocage. Désireuse de rompre avec une certaine monotonie, mais aussi d’éviter les longs trajets sur la route, cette native de la Mayenne se lance alors dans un nouveau challenge en rejoignant le CPIE des Pays de l’Aisne, et en embrassant les problématiques de la santé et de l’environnement.

Le déclic a eu lieu, tout simplement au sortir de sa douche en inspectant les composants de son shampoing. De fil en aiguille, curieuse, Stéphanie s’est posé des questions, a creusé le sujet et la passion a fait le reste.  Elle constate d’ailleurs que son domaine de prédilection ressemble à un puits sans fond car les nouvelles données et les connaissances progressent constamment. Elle avoue qu’elle n’est pas irréprochable dans ses habitudes de tous les jours, et qu’elle est bien loin d’une extrémiste écolo où certains seraient tentés de la cantonner.

Lors d’ateliers d’une durée de 2h, autour d’une douzaine de personnes, entre exposés généralistes et mise en situation, Stéphanie captive son auditoire et tente de répondre aux multiples questions qui taraudent les personnes présentes. Puis vient l’heure de mettre la main à la pâte. « Je ne suis pas là pour juger les autres ou être une jusqu’au-boutiste, mais uniquement pour lever le voile sur certaines pratiques, apporter un éclairage, des pistes de réflexion, voire soumettre des solutions alternatives. Faire comprendre aux gens ce qu’ils achètent, ce qu’ils consomment, qu’ils décèlent les impacts sur leur santé et l’environnement, les inciter à consommer moins, mieux et surtout aller vers la sobriété chimique dans leurs achats et leurs pratiques mais aussi dans les solutions alternatives. Chacun ensuite conserve son libre arbitre », nous explique Stéphanie.

Décrypter les étiquettes et/ou les pictogrammes sur un produit, reconnaitre les ingrédients, découvrir les impacts néfastes sur l’environnement, mettre le doigt sur les dangers des perturbateurs endocriniens, mais aussi fabriquer soi-même cosmétiques, produits ménagers et d’hygiène, peinture lors d’activités ludiques. Confectionner sa lessive soi-même avec du savon de Marseille, comment cuisiner sa pâte à tartiner et la déguster en fin d’atelier ou encore repartir avec toutes sortes de recettes, ce sont quelques-uns des volets récréatifs qui ponctuent les ateliers et qui permettent aux participants d’être en capacité d’agir pour leur santé et leur environnement.

Le panel des réunions organisées et des domaines d’intervention est très large, précise Stéphanie : « on va aussi bien parler lors d’activités spécifiques, des jouets en plastique et de leur danger, mais aussi des colorants et des conservateurs dans l’alimentation, des pesticides dans le jardin, ou de nos amis à 4 pattes sensibles aux produits ménagers. J’ai une dizaine de cordes à mon arc. Je me dois d’avoir une approche pédagogique, car il faut faire passer un message, sans l’imposer. »
Tout est lié, c’est l’effet boule de neige, car faire soi-même évite le gaspillage, les produits gadgets, engendre une sobriété de consommation et donc implique un effet vertueux sur l’environnement.

Les personnes, toutes classes d’âges confondues, venant sur la base du volontariat sont très réceptives aux discours, avec parfois une pointe d’anxiété dans la voix et une question récurrente : « si c’est dangereux pour la santé et l’environnement, pourquoi c’est en vente ? ». Stéphanie prend donc son bâton de pèlerin et explique inlassablement.

Si Stéphanie a récemment innové en se rendant au domicile de personnes l’ayant sollicitée, les professionnels ne sont pas oubliés, en se déplaçant sur les sites en question. C’est le cas des centres sociaux, des médiathèques et bibliothèques, des lycées professionnels dédiés à la petite enfance ou aux métiers liés à l’esthétisme, des crèches, où elle rencontre des assistantes maternelles, des sages-femmes, des équipes de techniciens de surface dans les communes ou encore des aides à domicile. Elle accompagne aussi des collectivités désireuses de faire évoluer leurs pratiques vers le « Zéro Perturbateur Endocrinien » pour le bien de leurs agents et des habitants. En 2019, la ville de Guise fut la première dans l’Aisne à s’engager dans cette voie.

Il y a également les fausses bonnes idées, soi-disant plus écolos, plus saines propagées à tort et à travers, ou par effet de mode. Sur le podium : les huiles essentielles contenant bon nombre d’allergènes voire des substances perturbatrices hormonales, le bioplastique, les poêles au revêtement anti adhésif ou encore les gobelets en carton (imprégnés de vernis à l’intérieur, indispensable pour l’imperméabilité) … Et la liste est malheureusement non exhaustive, plus proche d’un inventaire à la Prévert que d’une signature en bas de page.

Liste de tous les ateliers sur www.cpie-aisne.com
Plus de renseignements :  s.cormier@cpie-aisne.com ou 03 23 80 03 05.


*Procédé marketing qui consiste à mettre en avant des arguments écologiques pour se forger auprès du public une image écoresponsable, alors que la réalité des faits ne correspond pas ou peu à la teneur explicite des messages diffusés. En résumé, c’est une image trompeuse de responsabilité écologique.
Méfiance donc quand sur l’étiquette d’un produit ménager par exemple, on décèle un prénom ancien en guise de caution et de sérieux etc., une couleur verte omniprésente, des feuilles, des arbres rappelant la nature, une recette d’antan en bonne et due forme, en guise de caution environnementale.





Perturbateurs endocriniens ou hormonaux ? Quèsaco ?


Il existe de nombreuses définitions pour décrire ce que sont les perturbateurs endocriniens. Celle qu’a établie l’Organisation mondiale de la santé en 2002 est la plus acceptée : un perturbateur endocrinien est « une substance exogène ou un mélange qui altère la/les fonction(s) du système endocrinien et, par voie de conséquence, cause un effet délétère sur la santé d’un individu, sa descendance ou des sous-populations ».
Ces composés affectent potentiellement différentes fonctions de l’organisme : métabolisme, fonctions reproductrices ou encore système nerveux.

Selon un rapport de l’OMS, sorti en 2012, près de 800 substances chimiques ont des propriétés perturbatrices endocriniennes avérées ou suspectées. La liste de substances suspectées de ce type d’effets est modifiée régulièrement en fonction de la production de nouvelles connaissances. Parmi elles :
•    Certains pesticides (organochlorés, fongicides, herbicides)
•    Plastifiants (phtalates, Bisphénol A), retardateurs de flamme (PBDE), revêtements (PFAs)
•    Médicaments : Distilbène (utilisé en prévention des fausses couches de 1940 à 1977), anti-douleurs (paracétamol, AINS, aspirine), antidépresseurs (Fluoxétine)
•    Produits émis par les combustions incomplètes issues des incinérateurs, de l’industrie métallurgique et sidérurgique et à la pratique de l'écobuage des végétaux (dioxines, furanes, PCB),
•    Produits d’hygiène (Triclosan) et cosmétiques (parabènes)
•    Phyto-estrogènes (soja)







« L'environnement est la clé d'une meilleure santé ».
Déclaration de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en 1999.

Les CPIE des Hauts-de-France vous aident à identifier les sources de pollution dans votre cadre de vie (air ambiant, eau, alimentation, ameublement, ...) et vous proposent des solutions alternatives, faciles à mettre en place pour préserver votre santé et l'environnement.

nature_img5

PUBLICATIONS

Calendrier menstruel - santé-environnement

Livret de survie pour une semaine réussie !

Fiche technique n°50 "Histoires d'eaux"

person_img

CPIE des Pays de l'Aisne

Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement 33 rue des Victimes de Comportet 02000 MERLIEUX-ET-FOUQUEROLLES
tel : 03 23 80 03 03

  • CONTACT

  • Nom
  • Email
  • Structure
  • Téléphone
  • Code Postal
  •