LE CONTEXTE
6 % des pesticides utilisés en France passent par les gants des jardiniers. Avec la loi de transition énergétique pour une croissance verte, entrée en vigueur le 1er janvier 2017, la réglementation a évolué : à compter du 1er janvier 2019, les produits phytosanitaires chimiques seront interdits à la vente pour les particuliers.
Qui n'a jamais souhaité voir pousser vite et bien ce qu'il vient de planter ?
Envie d'accélérer le mouvement, de protéger ses plantations et son potager, le recours aux engrais chimiques et aux pesticides n'est pourtant pas sans conséquences. Ces produits peuvent nuire à notre santé (substances cancérigènes), à la qualité de notre eau (pollution des nappes phréatiques et des cours d'eau) et appauvrir la diversité biologique de notre environnement. En éliminant certains "ennemis" chimiquement, les pesticides, souvent peu sélectifs, détruisent également des auxiliaires précieux pour le jardinier. Leur utilisation répétée renforce la résistance des ravageurs qui s'habituent à leur toxicité.
Heureusement, il existe une multitude de solutions naturelles pour s'en passer et les CPIE des Hauts-de-France peuvent vous aider à les connaître et les tester !
UN MOT À CONNAÎTRE : SOL
Le sol, ce n'est pas que de la terre ! C'est le support de la vie terrestre, l'interface entre la biosphère (le vivant) et la lithosphère (la roche). La partie superficielle du sol, riche en matière organique se nomme l'humus.
Contrairement à la croûte terrestre, le sol est vivant ! C'est un réservoir unique de biodiversité microbienne, animale et végétale.
Il existe plusieurs définitions du sol :
- Pour les agronomes, le sol désigne souvent la partie arable des terres cultivées (pellicule superficielle), celle où l'on trouve les racines des plantes cultivées.
- Pour les pédologues, le sol s'étend plus profondément sous la surface, jusqu'à la roche-mère.
- Pour les écologues, le sol est un habitat, un élément faisant partie intégrante d'un écosystème. La tendance actuelle consiste d'ailleurs à considérer le sol comme un écosystème à part entière.
Le jardinage naturel ne peut pas faire abstraction de la nature du sol. Il est nécessaire de savoir l'observer, le nourrir, l'enrichir si besoin ou l'ameublir pour préserver la vie qu'il contient. La grelinette permet de travailler le sol sans détruire son organisation en profondeur (contrairement à la fourche ou la bêche). La terre est ainsi aérée sans être retournée violemment, ce qui nuit à son activité biologique.
QUE FONT LES CPIE DES HAUTS-DE-FRANCE ?
Depuis 2013, les CPIE des Hauts-de-France proposent des événements, des
outils et des formations pour diffuser des techniques et des pratiques
autour du jardinage naturel.
Rotation des cultures,
plantes compagnes, buttes de culture, compostage,
récupération de l'eau de pluie, abris pour la faune... Nous vous
proposons d'échanger, d'expérimenter et de partager des astuces
pratiques, simples et naturelles au cours de nos différentes actions :
- Les jardins s'emmêlent : soirées d'échanges, ateliers pratiques, visites de
jardins "exemplaires" et rendez-vous thématiques tout au long de
l'année.
- Formations "Ambassadeur du jardinage naturel" : un module de 5 jours pour devenir ambassadeur du jardinage naturel et sensibiliser les habitants et acteurs de votre territoire.
- L'opération nationale "Bienvenue dans mon jardin naturel" : des jardiniers amateurs ouvrent les portes de leur jardin partout en France !
- Publications et ressources sur le jardinage naturel : livrets, BD et outils pédagogiques à votre disposition.
- Le Rés'EAU "jardiner au naturel" : centre de ressources animé par les CPIE des Hauts-de-France visant à créer du lien et inspirer les jardiniers amateurs pour passer au zéro-phyto sereinement.
La Loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages reconnaît les sols comme patrimoine commun de la nation. Jusqu'ici, le droit actuel français ne protégeait pas les sols en tant que milieux naturels. Avec cette loi, les écosystèmes du sol existent en tant que tels et doivent être protégés, c'est le sens de l'Article 1er. L'Article 11 rend quant à lui possible les échanges de semences paysannes.
1441
C'est le nombre de participants aux actions sur le jardinage naturel menées par les CPIE des Hauts-de-France !